Anatomie pathologique; Anomalie cardiaque congénitale; ;

Le titre est mis intentionnellement au pluriel pour affirmer la pluralité de cette anomalie cardiaque congénitale. La communication inter auriculaire (CIA) représente 10 % des cardiopathies congénitales de l’enfant et 30 à 40 % des cardiopathies congénitales dépistées à l’âge adulte1. Le diagnostic de CIA est largement facilité par la large utilisation de l’écho doppler cardiaque ces dernières années. Les circonstances de découverte de la CIA à l’âge adulte sont diverses : examen systématique, dyspnée d’effort, asthénie…etc. En milieu spécialisé (cardiologie et chirurgie cardiaque), cette pathologie est réputée relativement simple dans sa prise en charge thérapeutique, mais elle peut parfois réserver des surprises diagnostiques, évolutives et thérapeutiques pour les plus aguerris. C’est pour cette raison, qu’il faut s’entourer du maximum de précautions à chaque étape, afin d’optimiser le traitement du patient adulte chez qui on vient de diagnostiquer une pathologie congénitale telle que la CIA. L’apparition de certaines complications évolutives est une réalité, comme l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) et la fibrillation auriculaire (FA)2. Le traitement connaît de nos jours une véritable évolution avec l’avènement du cathétérisme interventionnel,3 qui permet la fermeture de la CIA par voie percutanée, évitant ainsi au patient l’intervention chirurgicale sous circulation extracorporelle (CEC). Toutefois, il faut savoir qu’un certain nombre de critères anatomiques d’éligibilité des patients pour ces procédés sont requis. Sinon, la chirurgie garde toute sa place dans le traitement définitif de la CIA de l’adulte avec des résultats cliniques amplement satisfaisants.